Le Brésil passe à l'offensive

La coupe du monde de football, ainsi que les jeux olympiques de 2016 se dérouleront au brésil. Cette décision a été fortement contestée, en raison de son statut de pays BRICS, c’est-à-dire pas encore totalement développé. Nous pourrons nous demander si l’organisation de ces deux évènements internationaux propulsera le brésil au rang de pays développé, ou au contraire amènera trop de contraintes et renforcera ses inégalités ? Nous verrons d’abord, la place du brésil dans le monde, puis ce que peut apporter ces deux grands évènements au pays, et enfin les risques liés à ces derniers.

Le Brésil a connu une crise économique en 1998, mais avec une privatisation et un prêt du FMI, le pays a pu se relever et entamer une des croissances économiques les plus impressionnante pour un pays du Sud. Il détient maintenant le PIB le plus important d’Amérique Latine et demeure un pays très tourné vers le secteur tertiaire (64% du PIB national). En 2008, la découverte d’un gigantesque gisement de pétrole dans la baie de Santos a renforcé l’idée d’un avenir économique radieux pour le Brésil. Cinquième pays du monde par sa population et membre du G20, le Brésil a élu, le 31 octobre 2010, une femme : Dilma Rousseff pour succéder au président Lula. Depuis elle assure la continuité des projets de l’ancien chef de l’Etat, notamment sportif avec le l’organisation de la prochaine Coupe du monde de Football et des prochains Jeux Olympique à Rio de Janeiro.

Ces projets vont permettre au brésil de s’imposer dans la cour des grandes nations, et lâcher son image de « pays du futur ».
Les projecteurs et caméras du monde entier braqués sur le pays et leur culture va pouvoir atténuer et réunifier la population brésilienne victime de nombreux conflit.
D’un point de vue économique, ces deux évènements vont ramener une masse importante de touriste qui pourrait donner un coup de booste a l’économie local, au niveau des entreprises de services comme les petits commerces, et à l’économie national avec les nombreux sponsors prêts a dépenser des sommes faramineuses pour être exposé.
Malgré les critiques sur le plan d’investissement dans des structures sportives plutôt que dans des structures éducatives, nous pouvons nous imaginer que ces évènements vont ramener suffisamment d’argent pour propulser le brésil au rang de pays développé et sortir des BRICS.

De nombreux problèmes remontent à la surface, exposant la difficulté qu’on les brésiliens à s’organiser. La preuve en est, par la venue du pape cet été pour la journée de la jeunesse, où la fluidité du trafic et l’organisation de l’événement étaient complètement bloquées. D’autres interrogations ressurgissent, comme les crises politiques, la corruption, l’insécurité, les embouteillages, les métros bondés et enfin les vols en retard à l'aéroport. Le Brésil n’est pas prêt pour accueillir le monde entier dans une sécurité totale afin d’assister à la coupe du monde. Encore 13 aéroports sont en réaménagement et ne seront pas prêt pour la coupe du monde et peut être pas pour les jeux olympiques. De plus, le problème des destructions des favélas ainsi que la corruption n’arrange pas les organisateurs de ses deux évènements. Le pessimisme se transforme peu à peu en réalisme pour les brésiliens qui se voient abandonner le projet. On se rappelle alors des jeux olympiques à Athènes en 2004, ou corruption et retard pouvaient être sources d’arrêt définitif des jeux olympiques. Malgré tout, l’évènement a abouti à son terme.
On peut se poser la question de savoir si le Brésil aura finalement le temps de terminer les constructions des différents chantiers et d’organiser correctement les transports et l’évènement en général.


En somme, l’organisation de la coupe du monde et des jeux olympiques est un tremplin pour le brésil, qu’il va falloir gérer à la perfection si ils ne veulent pas tomber plus bas que leur position actuelle.
Nous pensons que cet évènement représente une opportunité en or pour le brésil, mais qu’elle peut avoir un effet négatif pouvant renforcer l’image de ce pays en tant que pays en voie de développement.